UNE FRAGILE SOLIDITÉ
Lors de mon voyage sur une île subarctique, j’ai eu le privilège de rencontrer le glacier Vatnajökull, le plus vaste d’Islande. Je l’ai contemplé avec stupéfaction et tristesse. Lui et ses acolytes, les icebergs, se dressent au pied des montagnes… Mais pour combien de temps ? La faute au réchauffement climatique dont l’Homme est, au moins en partie, responsable.
Si la nature nous offre parfois le plus beau des spectacles, elle nous délivre aussi des messages que nous devons apprendre à écouter. Il sera difficile de dire que nous ne savions pas.
Les glaciers Islandais recouvrent un peu plus de 10% de la surface terrestre de l’Islande, soit 11 000 km². Leur recul est estimé à 750 km² depuis 2000.
C’est la conclusion d’un projet de modélisation mené par une équipe de chercheurs écossais et islandais.
Premier symbole mortuaire de ce constat, l’adieu de l’Islande au glacier Okjökull, déclaré mort en 2014 après sept siècles d’existence.
Une plaque commémorative a été inaugurée en 2018 sur laquelle est inscrit le message suivant : « Ok est le premier glacier islandais à perdre son statut de glacier. Dans les 200 prochaines années, tous nos glaciers devraient suivre le même chemin. Ce monument est la preuve que nous savons ce qui est en train d’arriver, et ce qui doit être fait. Vous seuls savez si cela a été réalisé ».